[valeur] d’échange régit la production autant que la production régit le rapport d’échange »[1], ainsi que Jevons lui-même a été le premier à le reconnaître, encore que, par esprit de réaction contre la théorie du coût de production, il ait été porté à l’exagération en sens contraire, comme en témoigne cette affirmation placée en tête de son ouvrage : « la valeur dépend entièrement de l’utilité »[2].
L’ouvrage de Jevons est complété par une théorie de la rente reposant sur « cette vérité, que les articles s échangeront en quantités inversement proportionnelles aux coûts de production des portions les plus coûteuses, savoir, les dernières portions échangées »[3], qui n’offre pas de caractères particuliers ; puis, par une théorie du capital, qu’il s’est efforcé d’exposer « d’une manière plus simple et plus logique que ne l’ont fait quelques-uns des plus récents Économistes »[4], tout en restant d’accord avec Ricardo ; et enfin, par un certain nombre de considérations sur la population, les salaires, etc., qui n’avaient pu trouver place dans le corps du livre. Nous ne nous arrêterons pas à ces diverses questions dans l’étude desquelles le rôle des mathématiques, déjà peu important dans le reste de l’ouvrage, devient à peu près nul.
La Theory of political economy n’est pas en effet un traité d’économie mathématique, « une vue systématique de l’Économique », mais « une esquisse »[5] des principes de cette science que, dans un but de propagande, l’auteur, se réservant d’entrer plus tard dans de