qu’un mot de plus de quatre syllabe peut prendre un troisième accent :
S’émeuvent lentement et généalogiques.
» La cadence par l’accent tonique adoptée, je m’en sers pour former des pieds — à l’exemple de l’anglais, de l’allemand, du russe — et en particulier des pieds iambiques et anapestiques, les plus appropriés au français.
L’ennui détient ma tête lasse et monotone,
est un hexapode iambique.
Délace de mon cou tes bras.
Tes poses molles, fille impure…
sont deux tétrapodes ïambiques.
J’ai pleuré de le voir disparaître si vite
est un tétrapode anapestique. »
Jusqu’à présent, Louis Dumur garde la rime et souvent — comme on l’a vu par les exemples cités — donne à ses vers toniques l’apparence du vers nombré. Mais la rime disparaîtra sans doute et déjà l’alexandrin s’éclipse parfois :
Marchons, les chers mirages ne durèrent que trop peu !
Un jour viendra, je pense, où las de ce cuisant rivage,
Mes pieds trébucheront au roc — c’est là l’ultime vœu !
Qui bornera mon ironique course et l’esclavage.
Sans accorder ni refuser au système de Louis Dumur plus ni moins de confiance qu’aux autres poétiques nouvelles dont la nouveauté consiste à démembrer le vieux vers français, je constate son