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Elle revient dans la maison ; la fumée l’aveugle, la suffoque.

Aidée du petit Louis, elle essaie de faire glisser sa mère au bas du lit, afin de la mettre dehors. Après des efforts surhumains, ils réussissent à la faire descendre ; mais ils ont compté sans leur faiblesse. Le poids est trop lourd ; Marie-Louise tombe sur le plancher.

Le feu apparait déjà par mille endroits différents. La chaleur fait casser les vitres. Ils vont mourir tous ensembles.

— Mes chers enfants, s’écrie Marie-Louise, laissez-moi et sauvez-vous. Je sais que vous ne pouvez me sauver et en restant plus longtemps, vous allez périr avec moi. Partez, de suite…… je vous en supplie, partez, partez……, elle ne put en dire davantage ; elle venait de perdre connaissance.

Lozia et son frère n’écoutant que leur cœur, s’efforcent de traîner le corps inanimé de leur mère. Ils réussissent à ramener jusqu’à la porte. Encore un effort et tous trois sont sauvés. Mais, oh ! fatalité ; au moment où ils vont franchir le dernier pas, la maison s’écroule et tous trois périssent dans ce brasier ardent · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Qu’était devenu Langlois ?

En partant de chez lui, il s’était rendu sur le