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enfants, sans argent et incapable d’en gagner parce que la maladie l’en empêchait.

Hypolite loua une petite maison, dans une rue de Saint-Sauveur, dont nous avons perdu le nom. Cette rue se trouvait dans les environs de l’église. Ou s’y installa le mieux qu’on put. Une table, deux pauvres chaises, un lit bien plus pauvre encore, tel était tout l’ameublement que Marie-Louise avait à sa disposition. Les enfants couchaient sur un peu de paille que le soir, on jetait dans un coin de la maison.


VII.


Nos lecteurs ont dû être surpris de l’acharnement que mettaient Breton et Latulippe, à la perte de Langlois. Ils accomplissaient une vengeance dont nous allons faire connaître la cause.

L’on doit se douter quelque peu, qu’une jeune fille aimable et jolie comme était Marie-Louise Danjou, n’eut pas qu’un seul amoureux. Plusieurs jeunes gens s’étaient fait présenter à elle et lui avaient fait la cour.

Parmi ceux-ci se trouvaient Jacques Bretou, jeune homme de vingt-deux ans. Il était employé, dans un magasin en gros de la Basse-Ville, et se donnait des petits airs de grands seigneurs, vis-à-vis de ses amis.