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glois de la maison Danjou, mais son espoir fut déçu : on sait comment.

Malgré la haine que Breton avait pour le mari de Marie Louise, il n’en continua pas moins de se montrer son ami, dans le but de le perdre plus facilement.

Les lecteurs ont vu, parce qu’ils ont lu précédemment, jusqu’à quel point il a réussi.


VIII.


L’ivrognerie est certainement le vice le plus odieux. On ne peut se faire une idée de ce dont est capable un ivrogne, à quelles extrémités il peut se porter. Un homme ivre n’a pas conscience de ses actes, c’est vrai, mais il n’en est pas moins responsable. En s’enivrant, non seulement il sait qu’il commet une mauvaise action, mais il doit de plus songer aux crimes qu’il pourra commettre, lorsqu’il aura perdu la raison.

Quand bien même ce ne serait que l’idée de s’abaisser jusqu’au plus vil animal, il me semble que ce serait plus que suffisant pour empêcher un homme de cœur de tomber dans ce vice infâme.

On croira peut-être que Langlois eut quelques remords en se voyant réduit à la misère. Mais non, le misérable avait noyé dans la boisson le peu de