Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/116

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gardiens le quittèrent en lui recommandant de se tenir plus tranquille à l’avenir.

Le cachot dans lequel Pierre Julien venait d’être enfermé n’était pas beaucoup plus grand que la cellule qu’il venait de quitter. Il mesurait trois pieds de large sur sept de long. Au lieu d’une grille comme il y en avait pour fermer les cellules, ce cachot avait une énorme porte en fer qu’un homme seul avait beaucoup de difficulté à ouvrir. Il n’y avait dans ce cachot, ni couchette, ni aucun autre meuble. Un peu de paille était étendu dans un coin et c’était sur ce lit peu moelleux que devait se coucher celui que l’on enfermait dans cet endroit. Au désespoir et à la rage, avait succédé chez Julien, une espèce de lassitude qui le paralysait. Dès que les gardiens furent partis, il se laissa tomber sur la paille et bientôt le sommeil s’empara de lui.

Quand Pierre Julien se réveilla le lendemain matin, il fut tout surpris de se trouver dans la plus complète obscurité.