Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/121

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que la justice a frappés, et les petits incidents arrivés à Pierre que je pourrais citer en passant, n’auraient aucun intérêt pour mes lecteurs. Je me contenterai de raconter deux faits. Le premier, c’est l’arrivée de Touchette, Belleau et Latreille, qui avaient été condamnés à vingt ans de détention pour le vol chez Fisherman, et le second, une punition infligée à Pierre pour assaut sur un gardien.

L’arrivée des trois compagnons de Julien fut l’objet d’une espèce de réjouissance de la part des détenus. Ces trois misérables étaient connus au pénitencier puisqu’ils y avaient passé une partie de leur vie. Aussi fallait voir l’accueil qu’on leur fit. Ils durent raconter tous les mauvais tours qu’ils avaient faits depuis leur départ du pénitencier ; or, comme Belleau, Latreille et Touchette étaient menteurs comme des voleurs, je n’ai pas besoin de dire que leurs histoires eurent un immense succès.

Quant au châtiment infligé à Julien c’est quelque chose de plus sérieux.