Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/132

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que ses amis de cabaret qui songèrent à lui un peu plus que de raison.

Arthur et Alexina jouissaient de tout leur bonheur, et ce bonheur était partagé par les familles des nouveaux époux.

Mais, il était écrit quelque part, que Pierre Julien, en quelque endroit qu’il fut, devait être le malheur de ces bonnes familles.

Dans le temps où se passe mon récit, les journaux étaient peu nombreux, et encore ne recrutaient-ils leurs abonnés que parmi les habitants des villes. Il était rare de trouver un lecteur de journal à la campagne. En général, on ne savait même pas lire. À vrai dire, il n’y avait que le curé, le notaire et le médecin de la paroisse qui se payaient le luxe de souscrire à une feuille quelconque.

Ainsi donc, les nouvelles de la ville n’arrivaient à la campagne que très rarement. Quand un paysan venait vendre ses denrées à la ville, il avait le soin de se bourrer de nouvelles qu’il racontait ensuite à ses voisins et voisines.