Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
PROLOGUE

Il avait épousé, à l’âge de vingt-sept ans, Arthémise Lefebvre, jeune fille qui comptait trois ou quatre ans de moins que lui.

Nos deux braves amis avaient chacun plusieurs enfants.

Julien deux garçons et six filles.

L’ainé des garçons se nommait Pierre et le second Arthur.

Pierre Julien fils de Jean était âgé de vingt-deux à vingt-trois ans, au moment où commence notre récit.

C’était un assez joli garçon.

Grand, gros, bien fait, c’était le type du beau cultivateur.

Naturellement, comme il n’y avait pas d’école, Pierre n’apprit jamais à lire ni à écrire.

Quand vint le temps de faire sa première communion, son père l’envoya au catéchisme qui se faisait à l’église et ce fut le curé qui le prépara à cet acte, le plus grand, le plus solennel de la vie.

L’enfance de Pierre Julien, fut à peu