Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/26

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bien gros de donner ma fille à Pierre. Je ne sais pas si Alexina l’aime, ni si lui a de l’amour pour ma fille, mais son caractère et sa conduite ne sont point propres à me le faire désirer pour gendre.

Nous devons dire, ici qu’Alexis Gendron, avait raison de ne pas désirer Pierre Julien pour son gendre. Outre son mauvais caractère, Pierre Julien avait une conduite qui était loin d’être exemplaire.

C’était un ivrogne de première qualité.

Il passait la plus forte partie de ses nuits, dans les buvettes, à boire et à fêter avec ses amis.

On comprendra qu’avec son mauvais caractère, le vice infâme de l’ivrognerie pouvait le conduire très loin.

Il était donc tout naturel que Gendron, qui connaissait les défauts de Pierre, n’aimât pas à l’avoir pour gendre.

Cependant, ne désirant donner à son voisin Julien, aucune réponse définitive, avant de s’être assuré si Alexina aimait Pierre, il lui dit qu’il consulterait sa fille