Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/41

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Alexina, était cachée près de la fenêtre et le regardait faire.

La joie rayonnait sur la figure de la jeune fille.

Elle n’ignorait pas le but de la visite d’Arthur et comprenait cette hésitation de la part du jeune homme ; aussi, en jouissait-elle.

Comme il m’aime, pensait-elle.

Et elle ajoutait, songeant à l’avenir ; comme nous serons heureux.

Lorsqu’elle le vit attendre si longtemps à la porte, elle songea à lui ouvrir.

L’émotion la suffoquait.

Elle essaya de faire un pas, et se trouva dans l’impossibilité de marcher.

Enfin, la porte s’ouvre et Arthur apparaît, rouge de bonheur.

Il aperçoit la jeune fille debout près de la fenêtre.

Une personne qui eut été cachée pour voir la mine qu’avait en ce moment mes deux jeunes amoureux, eut infailliblement éclaté de rire.