Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/55

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Ses granges étaient pleines de foin et de grains.

Le mariage devait avoir lieu prochainement, dans huit ou quinze jours.

Arthur avait meublé sa maison, et tout était prêt pour recevoir les mariés.

Le jeune homme demeurait encore chez son père.

Une nuit, à la fin du mois de septembre, les habitants de Beauharnois furent réveillés en sursaut, par les cris de au feu, au feu.

En un instant toute la paroisse fut sur pied et se dirigea vers le théâtre de l’incendie.

Les familles Julien et Gendron furent les premières rendues.

Jugez de la douleur et du désespoir de ce pauvre Arthur, lorsqu’il s’aperçut que c’étaient sa maison et sa grange qui brûlaient en ce moment.

Malgré des efforts inouïs, on ne put rien sauver.

Maison, grange, récolte, animaux, tout fut détruit dans l’incendie.