Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/56

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Le malheureux jeune homme se trouvait complètement ruiné.

Il n’avait d’autres ressources que de vendre sa terre et de continuer à travailler pour son père.

La secousse fut trop forte pour Arthur.

En arrivant chez lui, après l’incendie, il tomba sans connaissance sur le plancher.

Son père et un de ses voisins le transportèrent sur un lit, pendant qu’un autre courrait à Chateauguay, chercher un médecin.

Arthur ne reprit connaissance qu’au bout de six heures.

Aux premiers mots qu’il prononça on s’aperçut qu’il était dans le délire.

L’origine du feu était le sujet des conversations, dans la paroisse.

On était dans le temps du battage des grains.

Quelques personnes prétendirent que le feu avait bien pu être mis par des batteurs qui auraient allumé leur pipe au moment du départ et laissé tomber une allumette à demi éteinte sur la paille.