Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/67

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On avait pris un grand soin de construire maison, grange et étable tels qu’avant leur destruction.

En un mot une personne qui n’eut pas été témoin de ce qui s’était passé en cet endroit s’y serait trompé et aurait cru que les bâtisses étaient les mêmes que celles qui existaient avant l’incendie.

Arthur n’avait pas mis les pieds sur sa terre depuis la catastrophe qui l’avait ruiné.

Il avait toujours refusé d’y aller et je dois avouer qu’on ne cherchait pas à l’y conduire, afin que la surprise qu’on voulait lui causer fat plus grande et amena s’il était possible sa guérison.

Enfin le moment était arrivé de faire voir au jeune homme sa propriété.

Ce fut Alexina qui eût pour mission de le décider à y aller.

Un matin, elle arriva chez Julien de bonne heure : il était environ cinq heures et demie.

Arthur étant debout et se promenait de long en large dans la cuisine.