Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/66

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les Julien et les Gendron à leur tête, avaient décidé de prendre un bon moyen pour guérir le jeune homme.

Arthur avait souvenance d’avoir eu une terre et une maison en sa possession, et que tout avait été détruit par le feu.

Plusieurs personnes prétendaient que si le jeune homme revoyait tout ce qu’il avait perdu, il en serait tellement frappé, que la raison lui reviendrait.

Chacun se mit à l’œuvre et en un mois maison, grange et étable étaient debout.

Il y avait déjà deux ans que Arthur avait perdu la raison.

On se trouvait dans le temps du battage des grains.

Au printemps, les Gendron et les Julien aidés de quelques amis, avaient ensemencé la terre, puis dans le courant de l’été avaient fait la récolte, de sorte que la grange était pleine de grain et de foin.

On avait acheté le même nombre d’animaux qu’il y avait sur la terre au moment de l’incendie, ainsi que les instruments agricoles.