Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/75

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Il n’avait pas remarqué sans un certain mécontentement que pendant l’année qui avait suivi l’incendie des bâtisses du malheureux Arthur, Pierre avait été d’une gaieté folle.

Il s’amusait, et lorsque quelqu’un lui parlait de son frère et lui faisait remarquer qu’il était bien gai quand tout le monde dans sa famille était triste, il répondait invariablement… Est-ce ma faute à moi, si mon frère est fou ?

Le misérable hypocrite !

Il savait fort bien que c’était lui qui avait été la cause de la folie de son frère, mais il ne voulait pas qu’on vint à soupçonner qu’il était l’auteur de ce crime.

Pierre avait encore dans la tête, de devenir l’époux d’Alexina Gendron.

On sait que tout ce qu’il a fait, soit contre la jeune fille, soit contre Arthur n’avait pour but que d’empêcher leur mariage.

Après le refus de la jeune fille, il essaya de faire mourir cette dernière.