Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/76

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Cependant, Pierre n’éprouvait pas encore de la haine pour Alexina.

Dans un premier moment de colère il avait désiré sa mort mais l’amour avait bientôt pris le dessus.

Il regretta même ce qu’il avait fait, mais comme avant tout, il tenait à ce qu’Alexina n’épousât pas Arthur, il résolut d’empêcher le mariage en ruinant son frère.

Arthur fou, il fut dans la jubilation. Alexina finirait bien par l’accepter pour époux ; c’était du moins ce qu’il pensait.

Mais il fallait se faire accepter de la jeune fille, voilà ce qu’il y avait de plus difficile.

Pierre laissa faire quelque mois.

Il n’osait encore parler, car il croyait s’apercevoir qu’Alexina n’avait pas beaucoup d’amitié pour lui.

Enfin voyant qu’Arthur ne revenait pas à la raison, il prit sa lâcheté à deux mains et se disposa à faire une nouvelle tentative auprès de la jeune fille.