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DEUXIÈME PARTIE.


NOUVEAU CAÏN.


I


En entendant son père le chasser et le maudire, Pierre Julien fut saisi d’un effroi impossible à décrire.

Sa colère disparut, comme par enchantement.

On sait qu’il partit à la course à travers les champs.

Ses oreilles tintaient.

Il croyait entendre des êtres invisibles qui le poursuivaient et lui criaient sans cesse : maudit, maudit, maudit !

Et il courait.

Il se rendit ainsi jusqu’aux premières maisons de Chateauguay.