Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sans qu’on pût jamais les découvrir, Pierre finit par se montrer moins scrupuleux. Inutile de dire que nos trois voleurs de profession doraient toujours beaucoup leurs exploits et bien souvent en inventaient pour mieux réussir dans l’œuvre de perdition qu’ils avaient entreprise contre le malheureux Julien.

Pourquoi tant travailler, disaient ou Latreille, ou Belleau, ou Touchette, quand il est si facile de vivre largement aux dépens des gros bourgeois. Les riches doivent aider aux pauvres et quand ils ne veulent pas s’exécuter de bon gré on leur fait faire de force.

Enfin, après beaucoup d’hésitation, et surtout après avoir reçu l’assurance qu’il n’agirait que s’il le fallait absolument, Pierre consentit à s’unir à eux dans la prochaine expédition.

L’occasion se présenta bientôt pour Pierre, de donner un coup de main à ses nouveaux amis.

Un soir, qu’ils s’étaient donnés rendez-vous, comme d’habitude, à l’auberge de