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LES MYSTÈRES DU CRIME

En se baissant pour les ramasser, il s’empara vivement du précieux papier qu’il cacha dans une poche de gilet.

Puis, sans affectation, il remit les papiers dans la boîte et poursuivit son examen.

Il demanda pour la forme quelques pièces se rattachant au passé de la famille de Lormières.

Madame Le Mordeley ignorait complètement l’histoire de cette aristocratique maison. Elle se laissa duper par l’audacieux imposteur qu’elle avait reçu chez elle.

Au premier abord, elle avait craint que ce M. de Lormières, qui apparaissait tout à coup, n’émit des prétentions à l’héritage qui lui était advenu. Mais, bientôt, elle s’était complètement rassurée à cet égard.

Le château avait été tout nouvellement restauré, et à présent il était parfaitement habitable, mais madame Le Mordeley n’avait pas quitté le pavillon qu’elle occupait.

Elle n’aurait pas osé passer une nuit dans la nouvelle demeure des ducs de Lormières.

Caudirol était loin d’éprouver les mêmes appréhensions.

Aussitôt en possession du document qu’il convoitait, il se retira dans l’appartement qui lui était affecté et il s’enferma avec soin.

Puis il s’installa à sa table et il ouvrit le plan qu’il avait dérobé.

Il s’absorba longtemps dans un examen attentif.

Il regardait avec une joie fiévreuse la marque qui devait indiquer l’endroit où se trouvait le trésor.

Le cerveau en feu, il se leva et parcourut la pièce dans tous les sens.

Sa résolution était prise.


CHAPITRE XIII

Georges et Lydia.

Tandis que Caudirol machinait une nouvelle scélératesse, les événements s’étaient succédés à Paris.

Nous avons vu comment la bande de Sain-Ouen avait été décimée à la suite de l’assassinat de Titille.

Quant au Docteur-Noir, il était sur le point de passer en Cour d’assises.