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LES MYSTÈRES DU CRIME

Le bandit reconnut ses traits avec terreur.

— L’homme du Père-Lachaise ! Le Docteur-Noir ! Mais je le croyais en prison…

Lucien Bartier allait s’endormir.

Cependant il sentit le filet d’air qui pénétrait dans la pièce,

— La fenêtre n’est pas fermée, fit-il.

Et d’un bond il sauta hors du lit.

Caudirol se laissa glisser jusqu’en bas.

Mais le bruit de sa chute frappa l’oreille du Docteur-Noir.

Il se pencha au dehors et vit deux hommes qui s’enfuyaient.

— Ah ! ah ! on se préparait à nous enlever la petite. Coup manqué, ma foi.

Il ne supposa pas que l’un de ces bandits avait entendu sa conversation avec Jean-Baptiste Flack.

Caudirol et Zim-Zim rejoignirent leurs camarades.

— L’alarme est donnée, fit-il. Retirons-nous. Ce sera pour une autre fois.

Et en lui-même, il pensait.

— Je n’ai pas de temps à perdre si je veux profiter de ce que j’ai entendu. Il faut que je devance mon bonhomme. Probablement qu’il sera là demain matin à l’ouverture des portes. Moi, je ne suis pas si fier, je passerai par-dessus le mur.

Le bandit jouait de bonheur.

Le trésor du château de Lormières et celui du Père-Lachaise, caché par le Docteur-Noir, étaient à lui !

Il se sépara de ses hommes après avoir dit quelques mots à Sacrais.

— Très bien, fit celui-ci, à neuf heures, demain matin, je serai à la gare et nous partirons pour Nantes ensemble. Cela me va.

FIN DE LA TROISIÈME PARTIE