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LE DOCTEUR-NOIR

La bonne créature entrait en ce moment.

Elle comprit, à l’air jovial de son maître, ainsi qu’à la mine embarrassée de Flack ce dont il s’agissait

— Comment ! vous aimez ce garnement ? lui dit Lucien Bartier.

Pour se tirer d’affaire elle éclata de rire franchement.

— Pourquoi pas ! se récria Jean-Baptiste Flack.

— Oui, au fait, reprit le Docteur-Noir. C’est entendu. Nous allons célébrer deux noces. Voulez-vous suivre l’exemple de nos enfants ?

— Ils se marient !

— Mais oui.

— Et comment ?

— À la mode du vingtième siècle, fit Flack plaisamment.

— Je ne comprends pas, dit Madeleine, mais ça ne fait rien, j’accepte. Du moment que le Docteur approuve…

— Je crois bien, s’écria Flack enchanté, c’est lui qui a fait l’ordonnance.

Cette nuit-là fut une nuit d’amour pour les hôtes de la villa de Noisy.

Le Docteur-Noir heureux du bonheur des autres, se retira dans sa chambre en se frottant les mains.

— Voilà qui me paie de tout ce que j’ai souffert, murmura-t-il.

. . . . . . . . . . . . . . .

Une semaine après, Lucien Bartier, Georges et Lydia, Jean-Baptiste Flack et Madeleine voguaient dans le grand Océan vers les rivages du Nouveau-Monde.

Le danger était définitivement conjuré et l’avenir leur souriait.


CHAPITRE V

Conclusion.

Quelques semaines après ces événements, on lisait dans les journaux mondains l’écho suivant :

« On annonce comme devant avoir lieu mardi prochain à Nantes le mariage de M. le duc de Lormières avec madame veuve Le Mordeley. »

Caudirol avait donc entièrement réussi.