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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/13

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Bijou du Parnaſſe.

Bijou du Parnaffe. S Touchant à tous ces traits sans me bien ménager, Ie m’y bleffay moy mefme en voulant l’obliger. Ie sentis bien d’abord un tourment incroyable ; Mais au commencement c’eftoit un mal aimable : Sans vouloir écouter l’advis de la raison, Ie n’en recherchay pas mefme la guerifon. Amour feignant alors une douleur extréme, S’offit pour me guerir à me penser luymefme ; Et voulat se servir d’un remede nouveau, Il dit à Philidas d’apporter son flambeau. Mais regardant de prés ma funeste blessure, Il joignit à mon mal encore une bruflare ; Puis d’un ton menaçant, me dit, Voicy le jour, Qui t’apprendra, rebelle, à brufler à ton tour. Ainfi pour Philidas je demeuray blessée, Depuis ce jour sans cesse il fut dans ma pensée, A iij