Aller au contenu

Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
11
Bijou du Parnaſſe.

Bijou du Parnaffe. Il Aprés m’avoir promis une flâme éternelle, Me manque impunément de parole & de foy : Ce bois, ces prez, & ce bocage, Sont tefmoins du nœu qui l’engage ; Ce ruisseau qui cent fois fut grossi de ses pleurs, Et de qui nos soupirs ont fait enfler les ondes, Pourra-t’il sans murmure apprendre mes malheurs, Et mes peines profondes e 3656 Non, tout condamnera cette infidelité, Et lors que l’on sçaura mon extréme innocence, Et que l’ingrat Tircis aprés tant de bonté, Ne m’a repris son cœur que par son inconstance, L’on dira que c’est un ingrat, Vn infidelle, un fcelerat, A qui l’Amour devroit ordonner un supplice : Eco, voila le mal qui trouble ma raison,