Aller au contenu

Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
10
Bijou du Parnaſſe.

Et ces trois passions dans mon cœur abattu, L’attaquent tour à tour avecque tant de rage, Que pour en triopher il faut à ma vertu, Le secours d’un peu de courage.

Iamais dans un esprit fortement amoureux, On ne vit éclater de flâme plus fincere, Que celle que l’amour dans ce cœur malheureux, A fait naiftre en faveur de cette ame legere : Toute l’ardeur qu’on peut avoir, Tout ce qu’un grand amour fait voir, Tout ce qui peut marquer la plus forte tendresse ; Ie l’ay fait pour montrer que j’aimois à mon tour Et ce crüel Tircis aprés tant de foibleffe, N’a pû douter de mon amour.

Cependár cét ingrat, cét Amant infidelle, Aprés m’avoir juré qu’il foûpiroit pour moy,