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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/39

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Bijou du Parnaſſe.

ELEGIE.

ENfin je me voy libre, & dans mes déplaiſirs,
Ie pourray ſans témoins perdre quelque ſoûpirs.
Ruiſſeaux pour m’écouter arreſtez vôtre courſe,
Voyez de mes malheurs l’inépuiſable ſource,
Et ſouffrez pour porter en tous lieux mes douleurs,
Que je puifle groſſir voſtre cours de mes pleurs.
Mais quoy ! cher confident des peines que j’endure,
Que voulez-vous me dire avec voſtre murmure ?
Ne conſentez-vous pas à ſçavoir la rigueur,
Qu’un Berger inconſtant exerce ſur mon cœur ?