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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/40

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Bijou du Parnaſſe.

Cét objet inconstant eut toutes mes tendresses, Et puisque son merite a causé mes foibleffes, Que je ne puis guerir d’un mal qui fut fi doux Souffrez que je m’en plaigne aumoins au prés de vous : Ne me refusez pas cette douceur amere, Découter un moment ce qui fait ma mifere. Si cette complaisance est pour vous fans. appas, Ma mort viendra bien-toft, ne vous ennuyez pas. Vous n’aurez pas long-temps à souffrir le martyre, D’écouter les regrets de ce cœur qui foûpire. Il est trop mal-aisé de souffrir plus d’un jour, Le chagrin que me cause un violent Amour ; Aprés avoir gagné le cœur de ce que j’aime, En voir aimer un autre en ma prefence mefme :