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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/42

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Bijou du Parnaſſe.

34 Bijou du Parnaffe. Sont des attachemens dont toute ma colere, Toute juste qu’elle est, ne me fçauroit distraire. Mais pourquoy repeter dans ce cœur offensé, Ces mortelles douleurs dont le temps est passé ? [tyre, Loin que ce souvenir foulage mon marIl augmente les maux qui font que je foûpire. [goureux, Ha ! mon cœur, bannissons ce penser riDepuis assez long-temps il te rend malheureux, Peins-toy plûtoft l’orgueil de l’objet infidelle, Qui te cause en tous lieux cette peine cruelle ; Et loin de foûpirer & la nuit & le jour, Faifons que le depit éteigne nôtre amour. Ce font les seuls conseils que ma raison doit prendre, D’un insolent amour, tâchons de nous deffendre. Ce Dieu peut amuser les plus foibles esprits ; Mais tout cœur qui l’écoute est digne de mépris.