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Page:Morville - Bijou du Parnasse, 1670.pdf/91

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Bijou du Parnaffe. $3 Et tu dois craindre peu dedans ce triste jour Que la mort dans mon cœur triomphe de l’Amour. Malgré tous les malheurs de mon destin barbare, Nous rejoindrons nos cœurs quand la mort les fepare ; Ouplûtoft en dépit de la rigueur du fort, Nous ferons pour jamais assemblez par la mort. Ainfi de mes tyrans l’exacte vigilance, Ne nous troublera plus dans noftre intelligence : Ainfi tes ennemis & tous tes envieux, Ne feront plus pour nous des objets ennuyeux : Nous verrons sans chagrin leur trouble « & leurs allarmes, Tu verras mille Amans qui m’offriront des larmes ; Mais de leurs déplaisirs sans en eftre allarmé, aimé. Tu pourras triompher estant tout seul [rejoindre, Chere Ombre, attens encore & je vais te L’excés de ma douleur n’en deviendra pas moindre :