Aller au contenu

Page:Moselli - La Cité du gouffre, 1926.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’identité. Il fut cousu dans un linceul de toile à voiles et immergé dans la matinée.

Le soir même, l’Ariadne mouilla en rade de Djibouti, où le capitaine Mercier déposa aussitôt son rapport de mer dans lequel il relatait comment il avait recueilli l’extraordinaire naufragé.

Il apprit que le Thames, courrier d’Australie, existait réellement, et était attendu vainement à Aden depuis quatre jours.

L’Ariadne repartit de Djibouti le jour suivant.

Une semaine plus tard, le canal de Suez traversé, elle arriva à Port-Saïd, où le capitaine Mercier connut que le Thames avait sombré dans les parages du cap Guardafui, sans qu’on en connût la cause.

Des pêcheurs arabes, qui avaient recueilli en mer et ramené à Aden quelques épaves provenant de l’infortuné paquebot, assurèrent qu’au moment présumé du sinistre, le temps était particulièrement beau dans les parages de Guardafui…

Deux autres navires, l’Ophir, de Londres, et le Général-Errazuriz, de Callao, qui naviguaient, pendant la nuit du naufrage du Thames, au large de Guardafui, confirmèrent ces déclarations.