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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/38

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la banquise avant de rejoindre leur navire. Et leurs provisions n’étaient pas éternelles.

— Nous ferons le point le plus souvent possible ! déclara Densmold. Nous rectifierons notre direction autant de fois qu’il le faudra, mais nous arriverons ! C’est le destin de l’humanité que nous tenons entre nos mains !

— Oui… c’est vrai ! murmura le géologue.

Ils distribuèrent aux chiens une ration de saumon fumé, vérifièrent leurs liens, car seules les deux bêtes qui avaient péri avec l’être s’étaient échappées, et rentrèrent dans leur hutte de glace.

Pendant toute la nuit, ils causèrent, ne sentant ni le froid, ni la fatigue ; les merveilleuses possibilités offertes à la science par l’extraordinaire appareil venu du ciel occupaient leur esprit. D’innombrables problèmes biologiques, astronomiques, géologiques allaient être élucidés. Les mathématiques allaient progresser. On connaîtrait ce qu’était l’électricité, ce qu’était la matière, ce qu’était la vie elle-même !…

Et, tant qu’il existerait un homme sur la Terre, et même un être dans les planètes voisines, les noms d’Ottar Wallens et d’Olaf Densmold ne mourraient pas !

Quelle gloire ! Une gloire surhumaine, au-dessus de toutes les autres !