Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/39

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Au jour, les deux hommes avalèrent rapidement un peu de thé et de poudre d’œufs séchés.

Ils sortirent. Le temps restait beau.

Les deux savants, non sans quelque maladresse, réempaquetèrent le matériel de campement. Ils le chargèrent sur le traîneau, auquel ils attelèrent les chiens.

Et en route vers le nord, vers le Sirius.

Ils constatèrent rapidement qu’ils n’iraient pas aussi vite qu’ils le croyaient.

Les chiens, diminués de quatre et devinant, d’instinct, l’inexpérience de leurs guides, n’avançaient que lentement, s’arrêtant quand bon leur semblait et ne repartant qu’à leur guise.

Toutes les boussoles restaient affolées, et il fallait se guider sur le soleil.

À midi, Densmold ordonna la halte et fit le point. Il reconnut que le traîneau s’était rapproché du Sirius d’environ treize kilomètres. Le bilan d’une demi-étape !

Et plus de quatre cents kilomètres restaient à franchir avant d’atteindre le navire, quatre cents kilomètres en ligne droite, c’est-à-dire plus de six cents en réalité…

— Il faut se rationner ! déclara Wallens.

— Oui.

Les deux hommes mangèrent. Et l’on repartit, toujours aussi lentement…