Page:Moselly - Terres lorraines, 1907.djvu/278

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joies de cette vie nouvelle. Assise sur un pliant auprès de lui, et travaillant à son éternel ouvrage de tapisserie, Thérèse le regardait de temps à autre, avec son sourire étrange.

Derrière eux la vallée s’estompait, se noyait dans la brume des soirs. On ne voyait plus que la côte de vignes, dont l’ombre verdâtre montait dans le ciel.

Un vague remords étreignit le cœur de Pierre et, comme il se retournait, il ne vit plus tout au loin que la fuite indécise des saules, qui marquaient dans la prairie le cours de la rivière.