Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/19

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s’attacherent dans cette ſolitude, à perfectionner l’éducation de leur aimable fille ; à lui inſpirer de l’amour pour la vertu, & du mépris pour les richeſſes : Ma chere Célide, lui diſait un jour la Comteſſe ; ſi vous voulez être heureuſe, ne donnez pas à l’ambition, l’entrée de votre cœur : cette funeſte paſſion empoiſonnerait vos plus beaux jours ; quoiqu’on faſſe pour elle, on ne peut la ſatisfaire : ſes jouiſſances même ſont des tourmens, & ne valent pas le repos dont vous jouiſſez ici. Ah ! Ma dame, s’écria Célide ; que je plains les ambitieux, — s’ils ſont tels que vous le dites ! s’ils ſont tels ? croyez ma fille, croyez