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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/20

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que quelqu’énergique, que vous paraiſſe le trait dont je viens de les peindre, il eſt encore bien faible auprès de la vérité. Il eſt encore une autre paſſion non moins dangereuſe, c’eſt l’amour : ah ! ma fille, écoutez attentivement, ce que j’ai à vous dire ſur ce ſujet ; & gravez le dans votre cœur, en caracteres ineffaçables : l’amour plaît, il flatte à ſon premier abord ; mais que ces momens ſont courts ! il n’eſt point pour le cœur de plus mortel poiſon ; ne croyez pas, ma fille, être aimée, parce qu’on vous le dira, fuyez ceux qui vous feront de pareils aveux comme vos plus cruels ennemis : ne vous laiſſez ſéduire, ni par la figure, ni par l’eſprit : penſez