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Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/24

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Célide ne ſe contraignait que devant la Comteſſe ; encore était-ce avec les plus grands efforts ; & l’on peut dire qu’elle avait le ſourire à la bouche, & le déſeſpoir dans le cœur.

Le Comte de Bricour, de ſon côté, n’était pas moins affligé que ſa fille : il allait ſouvent ſe promener dans un petit bois attenant à ſon jardin, où il goûtait la triſte ſatisfaction de pleurer en liberté. — Ciel, diſait-il ; eſt-ce ainſi que vous récompenſez la réſignation que j’ai pour vos volontés ! j’ai ſupporté ſans me plaindre, l’ingratitude dont on a payé mes ſervices ; j’étais né pour vivre dans les honneurs, j’ai vécu ſans