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Page:Motte - Celide - vol 2.djvu/11

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mable fille, qui, à côté d’elle, tenait une de ſes mains entre les ſiennes, qu’elle arroſait de larmes, ſans chercher à la conſoler autrement : maniere plus efficace, pour une ame ſenſible, que toutes ces vaines paroles, qu’emploient les indifférens, & qui ne font que révolter le cœur de ceux à qui elles s’adreſſent, quand ils ſont véritablement affligés.

Célide n’employait donc, ainſi que je viens de le dire, que le muet langage de ſes pleurs, pour diminuer le déſeſpoir de Mademoiſelle de Blémigni, qui, par les ſanglots qui lui échappaient de tems à autre, aurait attendri l’ame la