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Page:Motte - Celide - vol 2.djvu/12

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plus inhumaine : elle gardait un profond ſilence : ſes pleurs coulaient quelquefois avec abondance ; & l’inſtant d’après, ſes yeux étaient ſecs. Dans un de ces intervalles, où ſon affliction n’était exprimée que par ſes ſombres regards, où les cruels ſentimens, qu’elle éprouvait, étaient ſi bien peints, qu’ils inſpiraient une ſorte de terreur ; elle les attacha fixement ſur Célide, & appercevant ſes larmes : — Vous pleurez, lui dit elle, en retirant bruſquement ſa main ; vous pleurez, Mademoiſelle ! Ah ! pleurez, & que vos larmes ne tariſſent jamais ! Vous ne pouvez trop en répandre, pour les maux que vous