Page:Mouhot - Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge, de Laos et autres parties centrales de l'Indo-Chine, éd. Lanoye, 1868.djvu/28

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En outre, ici, — autre impression étrange, — pas de bruits de voitures ni de chevaux ; pour vos affaires ou vos plaisirs, vous êtes obligé de descendre ou remonter la rivière en bateau. Bangkok est la Venise de l’Orient ; on n’y entend que le bruit des rames, celui des ancres, le chant des matelots ou les cris des rameurs qu’on nomme cipayes. La rivière tient lieu de cours et de boulevards, et les canaux remplacent les rues. Un observateur n’a de choix dans ce pays qu’entre deux positions : s’accouder sur son balcon, ou glisser mollement sur l’eau couché au fond de son canot.