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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/143

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PÉLICAN

Un philosophe plaisant, un sybarite de la vitesse, posté sur deux vastes ailes.

Où niche-t-il ? d’où vient-il ? Je n’en sais rien au juste. Tout ce que je sais, c’est qu’on en voit beaucoup en Égypte. — Il y en a des bancs sur les terres noyées, sur le Maréotis, sur le Manzaleh. Il y en a même dans la ville qui sont apprivoisés. J’en ai acheté un cent sous dans le Mouski. — Toutes les années on en promène au Caire dans les mois de novembre, décembre et janvier.

Drôle de bête ! J’en ai eu deux pour amis ; c’est plaisant à n’y pas croire. — Je me retiens, parce que si je commençais à raconter des tarées de pélican, j’en aurais pour longtemps. Que ceux qui veulent rire s’en offrent un, et n’aient pas peur de son bec qui est très inoffensif, ils auront de la gaieté pour leur argent.

Laissons le côté humoristique de l’étude de ce charmant animal et occupons-nous de son vol.

Le pélican présente une particularité de conformation, c’est une grandeur excessive dans le bras et l’avant-bras. Il est sans queue. Sa stabilité, l’espace dans lequel peut jouer son centre de gravité, sans être en rupture d’équilibre, est placé entre les