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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/262

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QUATRIÈME ESSAI.

Comme je vais mieux, je vais me remettre à l’ouvrage.

Je fais quelques changements de détails que voici : après avoir bien raisonné, pesé toutes les difficultés, vérifié tous les écueils, j’en suis arrivé à penser que, pour éviter les chocs, il faut posséder une très grande surface : témoin les échassiers.

Cette grande surface doit être expérimentée par un temps calme, parce qu’elle est difficile à manier, surtout lorsqu’on n’en a pas l’habitude. Elle doit être essayée sur l’eau, afin d’avoir son sang-froid ; car il est essentiel de ne pas le perdre dans ces moments, et il n’y a rien de tel, pour le conserver, que d’être sûr de ne se faire aucun mal.

Pour la produire, je remplace les joncs qui ne permettent pas de construire des rémiges bien longues, par des bambous avec lesquels je pourrai en obtenir de légères et solides de 5 ou 6 mètres.

Nous aurons donc : bras 2 mètres ; mains 6 mètres ; soit donc : 6+2=8 ; 8x2=16. Admettons 3 mètres de largeur moyenne de l’aile ; qui donnera une proportion de 5.03 : 1, représentant à très peu près celles : de l’étourneau 5.05, du biboreau 5.20, du corbeau 5.37. Nous aurons donc pour surface x 163=48. L’appareil pèse 25 kilog. ; mon individu 60 ; soit 85.

Le mètre carré est donc chargé de 1770 grammes, charge excessivement minime, qui correspond au rollier, 1766 grammes ; à la roussette 1748 : c’est moins que le martinet 2073, que les mouettes 2000 à 3000 grammes, que le vanneau 2024, et par conséquent que tous les oiseaux moyens. Quant aux gros, leur charge par mètre carré varie de 4 à 7 kilogrammes et plus.