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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/268

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AÉROPLANE À MOTEUR.

Quant à la tempête, comme elle a toujours de grands vents, elle transporte vite ; et ensuite, dans ces grandes machines, il sera possible de se relayer et d’aller jour et nuit, par conséquent voir beaucoup de pays et de points où l’abordage est possible.

Voici, au reste, l’appareil que je construirais si j’avais le temps et les moyens de le faire.

Sur un bâti puissant, en ormeau, châtaignier ou bambou, le plus résistant possible, je fixerais une enveloppe légère en osier, ayant la forme du corps d’un oiseau.

Cette forme d’osier serait recouverte d’une feuille d’aluminium, de manière à faire bateau.

Sur le bâti solide je fixerais une de ces petites chaudières américaines, à surface de chauffe énorme, de Herreshoff, qui serait destinée, par son piston, à actionner :

Un propulseur construit de la manière suivante (fig. 31) :

Il est facile de voir, par le graphique de chaque position de marche, que cette machine produit les mêmes effets que ceux produits par la patte du palmipède : c’est la patte de l’oie simplifiée.

En même temps, le piston actionnera les ailes, et procurera ainsi le battement.

Par l’emploi d’un débrayage simple, il sera facile de mettre toute la force sur le propulseur ou sur les ailes, ou sur les deux appareils à la fois.

On peut donc maintenant saisir la marche de cette machine.

Lorsque la pression est suffisante, les pattes agissent de manière à donner une marche en avant et en même temps soulever l’appareil. Ce soulèvement est