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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/272

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AÉROPLANE À MOTEUR.

toujours une difficulté qui entravera d’une façon absolue la construction des très grands appareils, et finira par leur tracer une limite : c’est la résistance des matériaux qui sera la barrière qu’on ne pourra franchir. — Cependant, en employant les tubes d’aluminium et les jeunes bambous géants, on peut entrevoir la possibilité de la construction d’aéroplanes de 20 mètres d’envergure, qui dans la proportion de 5 : 1 donneront environ 80 mètres carrés de surface, et pourront supporter 750 kilogrammes.

Avec une pareille marge on peut faire beaucoup de choses très curieuses comme construction et installation.

Comme on le voit, c’est toujours le même principe et ce sont les mêmes moyens employés : c’est toujours sur le déplacement du centre de gravité que repose cette machine, tout comme chez nos maîtres les oiseaux. — Quant au moteur, il peut changer ; on peut employer une machine à acide carbonique, à poudre, à ce qu’on trouvera de meilleur : cela ne change en rien le principe de base sur lequel elle repose.

Assurément, le moteur à poudre deviendra un jour le moteur spécial de l’aviation. Il s’agit seulement de trouver une poudre lente à combustion complète : c’est-à-dire, ne laissant théoriquement aucun résidu, et pratiquement en laissant le moins possible. Problème simple ! c’est de la chimie pyrotechnique pure. Mais pour s’y livrer, cependant, il faut d’autres ressources que celles que possède un modeste chercheur, qui est entravé il chaque instant par les besoins de la vie matérielle.

À ce propos, à quoi donc s’occupent les heureux