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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/273

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L’EMPIRE DE L’AIR.

de ce monde ? dormentils ? ou n’ont-ils rien dans le cerveau ? Qu’ils doivent être malheureux !…

L’aéroplane bien construit aura de grands avantages sur l’oiseau ; le volateur est organisé d’une manière immuable : il est voilier ou rameur ; il a des ailes longues et larges, longues et étroites, moyennes, courtes, aiguës ou rondes ; mais il ne peut changer sa conformation. — Tandis que l’aéroplane bien fait devra pouvoir se transformer suivant les besoins du moment, du temps qu’il fera, et quelquefois de la marche qu’on voudra obtenir.

Il devra donc pouvoir passer de la forme du voilier excessif à celle du rameur à ailes aiguës et étroites.

C’est surtout dans les très grands appareils que ces combinaisons pourront être utilisées avec facilité. La complication pourra s’ajouter sans augmenter de beaucoup le poids proportionnel, ou ces augmentations deviendront peu sensibles comparées à la masse totale de l’appareil. Les surfaces croissant comme le carré des mesures linéaires, un allongement insignifiant correspond à une surface importante qui pourra soutenir un poids dont l’utilisation permettra beaucoup de perfectionnements.

Avec un système à coulisse, il sera possible, en marche, de diminuer de beaucoup l’envergure, surtout dans la partie représentant I humérus, le radius et le cubitus. — Par cette diminution on ferait passer l’appareil type vautour au type passereau ; ce qui donnerait beaucoup de facilité pour braver les grands vents. — Il sera même possible de diminuer la largeur de l’aile pour éviter le traînement et procurer par cela de la vélocité.