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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/65

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L’EMPIRE DE L’AIR.

rie, naturellement, avec la vitesse et la direction du vent.

Les oiseaux de forme similaire volent théoriquement avec des vitesses proportionnelles à leurs grandeurs ainsi une marouette et une perdrix, toutes deux rameurs à vol semblable, avancent dans l’air avec des vitesses en relation avec leurs volumes. Chez les planeurs l’effet produit est le même ; le cercle décrit par l’hirondelle de rocher a cinq mètres de diamètre, celui qui est produit par l’arrian en a cent. Cependant, pratiquement, sous l’action des accidents et des besoins de l’existence, ce n’est pas exactement ce qu’on observe : on remarque plutôt que les oiseaux de forme comparable, quelque taille qu’ils aient, ont des vitesses semblables. Le petit va aussi vite que le grand, et a même souvent une tendance à être le plus véloce.

Cela est dû à l’excès de puissance que possèdent les petites espèces : puissance indispensable pour leur permettre d’éviter les grosses, parmi lesquelles sont les grands carnivores.

Chez les voiliers, pour tourner les difficultés, les oiseaux de peu de volume deviennent rameurs sitôt qu’ils ont à agir avec un peu d’énergie.

Comme résultats déduits de ces études journalières, nous pensons approcher de très près la vérité en disant que la vitesse moyenne de marche du milan qui plane pour étudier le sol est de 5 mètres à la seconde, par un vent de 5 mètres à la seconde : c’est l’oiseau qui semble se suffire du plus faible courait d air pour obtenir une sustention moyenne. Les grands vautours, pour monter avec cette vitesse de vent, sont obligés de développer toute leur surface. Il semble que, pour eux, la vitesse du vent, pour s’accorder avec leurs facultés, devrait aller jusqu’à 7m, 50.