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Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/86

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LERS TROIS SUPPORTS.

ceux de la mer, elle les a toujours dotés d ailes étroites et longues pour éviter le trainement : goëland, mouette, fou, albatros.

Quand elle a eu besoin, comme pour l’aigle, de faire un être fort ; quand elle a voulu créer un grand chasseur, elle lui a donné tout ce qu’elle a, c’cst-à-dire le pouvoir de planer pour pouvoir étudier le sol ; — ailes de voilier — auxquelles elle a adjoint des moteurs puissants, pour pouvoir le transformer au besoin en rameur.

Quand elle n’a eu à pourvoir l’oiseau que de la faculté de pouvoir stationner sans fatigue dans l’atmosphère, elle lui a donné deux choses : une grande masse, et une grande surface.

Quant aux autres, ses déshérités, elle en a fait des rameurs ; ce sont ceux qui traînent péniblement leur individu au moyen de force peines et fatigues.

Étudions maintenant quel rapport il y a entre le vol d’un oiseau et l’allongement ou le raccourcissement du radius et du cubitus par rapport à la main.

Avant d’aller plus loin, nous devons remarquer que l’allongement de l’avant-bras coïncide avec celui du bras : il y a relation presque constante entre ces deux parties de l’aile, mais divergence ponctuelle entre ces deux parties réunies et la main.

Chaque famille de volateurs a ses proportions ; il y a toute une étude très intéressante à faire comme mesures exactes. — En l’absence de ces données précises, essayons cependant quelques remarques.

Il est possible de classer tous les genres de planeurs entre les deux types que nous allons indiquer.

Parmi les oiseaux qui planent, l’usage usuel de l’angle aigu, de 100 degrés environ (le sommet de l’an-