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LETTRE QUATRIÈME.


« Accordez-moi, Seigneur Jésus-Christ, de traverser tranquillement la vaste mer du carême, en appaisant la tempête de mes pensées, et fortifiez-moi quand j’aurai abordé dans le port de la résurrection. »

C’est par ces paroles, mon cher ami, que je commence cette lettre, où je me bornerai à vous exposer succinctement l’ordre des offices pendant les dernières semaines du carême, car je ne veux point trop fatiguer votre attention ; vous avez déjà pu juger par mes deux précédentes lettres, combien les semaines qui vont suivre seront riches en beautés spirituelles ; ainsi, par exemple :

« Le carême, en nous offrant une nourriture spirituelle, nous enseigne à nous en rassasier abondamment : goûtons les dons vivifiants de l’Esprit comme une nourriture, désaltérons-nous aux larmes divines comme à l’eau d’une fontaine, remplissons-nous d’allégresse, et ne cessons jamais d’adresser nos louanges à Dieu. »