Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/109

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« De quel nom, ô saints, pourrons-nous vous appeler ? du nom de chérubins ? — sur vous repose Jésus-Christ ; — séraphins ? — vous le glorifiez sans cesse ; — anges ? — vous demeurâtes étrangers à vos corps ; — puissances ? — vous opérez des miracles ; oui, vos titres sont nombreux et vos mérites plus grands encore ; priez pour le salut de nos âmes. »

Les lectures de l’Ancien Testament qu’on fait pendant ce temps, sont choisies dans un esprit très-élevé, surtout pendant la seconde semaine, quand Isaïe contemple le Seigneur sur son trône céleste, entouré de séraphins à six ailes, qui entonnent autour de lui : « saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth, la terre est pleine de sa gloire ! » Au milieu de la fumée et du bruit qui remplissaient le temple, un des séraphins, prenant sur l’autel un charbon ardent, l’approche des lèvres du prophète ; alors Isaïe, se sentant purifié, ose répondre à cette question du Seigneur : « qui enverrai-je à mon peuple ? — Me voici, envoyez-moi ! »

Et voilà alors ce que cette bouche inspirée prophétise sur le Christ :

« Car un Enfant nous est né, un Fils nous est donné : il porte sur son épaule sa domination ; et il sera appelé l’admirable, le conseiller, Dieu, le Fort, le Prince de la paix, le Père de l’éternité. »

Le roi Salomon ne le cède pas à Isaïe dans son image prophétique de la sainte Cène, voilée sous la forme d’une parabole, et qu’on lit pendant la troisième semaine :