Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

si remplacé à la messe par un autre hymne qui dénonce le crime de Judas, et qui répète la touchante prière du larron : « Admettez-moi en ce jour à votre mystique repos, ô Fils de Dieu, car je n’irai pas dévoiler vos mystères à vos ennemis, et je ne viens pas vous donner le baiser de Judas, mais je vous confesse comme le larron : Souvenez-vous de moi, Seigneur, dans votre royaume. »

L’hymne d’usage qu’on chante à la Vierge après la consécration, est remplacé par un verset du cantique du matin, afin que le ressouvenir de la Cène de Notre-Seigneur dispose davantage le cœur à s’en approcher :

« Accourez, fidèles, au mystique banquet ; délectons-nous dans un esprit élevé du festin et de l’aliment immortel qui nous sont offerts par le Seigneur, instruisons-nous par sa parole à connaître celui que nous magnifions, le Verbe-Dieu qui remonte vers son Père. »

« Quand c’est un évêque qui célébre l’office du jeudi saint, comme sa personne représente Jésus-Christ, il complète aussi la représentation de la Cène mystérieuse, en réitérant l’humble acte du lavement des pieds à ses disciples. Cette cérémonie est célébrée sur une estrade élevée au milieu de l’église ; le pontife se dépouille de ses vêtements, au milieu de douze prêtres assis ; réglant chacune de ses actions d’après les paroles d’Évangile que le diacre lit à haute voix, il prend un linge, verse de l’eau dans un bassin et commence à laver les pieds. Pour rendre l’imitation