Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/130

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plus parfaite encore, l’évêque et le plus ancien des officiants prononcent alternativement les paroles que l’Évangile met dans la bouche du Sauveur et de saint Pierre : celui-ci se refuse de se laisser laver les pieds en répétant les paroles de l’apôtre, et l’évêque lui dit la réponse de Jésus-Christ ; enfin, après avoir repris ses habits pontificaux, il s’assied au milieu des douze prêtres et termine la lecture de l’Évangile en leur adressant les paroles suivantes :

« Vous m’appelez maître et Seigneur et vous avez raison : je le suis ; si donc je vous ai lavé les pieds, moi qui suis le Seigneur et le maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple afin que ce que je vous ai fait, vous le fassiez aussi aux autres. En vérité, en vérité, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand que le maître, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé ; si vous savez ces choses, vous serez heureux, pourvu que vous les mettiez en pratique. »